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Conférence sur l’Hypnose Eriksonienne

L’Hypnose Ericksonienne par Thierry Kallfass

 Conférence du 9 octobre 2015 organisée par l’école de PNL de Lausanne au Centre de formation de la Rama de Cugy.
 
Avec en live une démonstration d’hypnose avec plusieurs volontaires.
ecole de pnl de lausanne - hypnose eriksonienne - PNL - coaching -Les avancées en matière de psychologie ont énormément évolué ces derniers temps et pourtant, de nombreuses fausses idées circulent encore.
Maintenant, l’hypnose est utilisée au quotidien dans le cadre privé et personnelle, en thérapie, tout comme en milieu hospitalier avec des résultats étonnants.
Je vous propose de vous faire découvrir ce qu’est réellement l’état d’hypnose, son utilisation, ainsi que les connaissances et les techniques qui en découlent. Ainsi, vous pourrez compléter vos connaissances, comprendre et démystifier ce qu’est l’hypnose. Découvrir les possibilités qu’elle vous donne en matière de flexibilité relationnelle, qualité de communication et pour votre santé au quotidien.
 
 
Programme :
 
Les origines de l’hypnose
Etat hypnotique, techniques et utilisations
Hypnose : une connaissance, une communication, une évolution
La profession d’hypno-thérapeute

Thierry Kallfass donne des cours à l’Ecole de PNL de Lausanne où vous pourrez suivre les formations suivantes :

  1. Praticien en Hypnose & Stratégies Ericksoniennes
  2. Maître Praticien en Hypnose & Stratégies Ericksoniennes
  3. Micro formation en Auto-Hypnose
  4. hypnose et douleur
  5. Gérer son stress avec l’hypnose
  6. Arrêter de fumer avec l’hypnose
  7. Stop tabac hypnose
  8. Devenir hypno-thérapeute

Vous pouvez également suivre l’activité de l’école de PNL de Lausanne sur les réseaux sociaux tel que Facebook, Twitter ou google+
 
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La sécheresse oculaire au bureau

 

Qu’est ce que l’Office-Eye-Syndrom ?

Vous avez sûrement déjà remarqué qu’après des heures de travail sur un écran, vos yeux deviennent plus secs et fatigués. Ils commencent à vous faire mal en vous brûlant et en vous démangeant. Il s’agit souvent d’une irritation de la conjonctive ou éventuellement de la cornée, qui peut devenir chronique si on ne la traite pas.

L’Office-Eye-Syndrom est une sécheresse oculaire liée au surmenage visuel. 

La raison principale est due à une attention visuelle prolongée sur un écran où le clignement des yeux est souvent oublié (alors qu’il est très important). Une personne cligne des yeux en moyenne dix à quinze fois par minute. Ce clignement répartit le liquide lacrymal à la surface de l’œil ainsi lubrifié et hydraté. Le film protecteur lacrymal est donc constamment renouvelé sur la cornée.

Les larmes se composent principalement d’un mélange d’eau et de lipides qui apportent aux yeux des éléments nutritifs importants. Elles contiennent aussi des substances germicides (les mucines) qui protègent contre les infections.

oeil_sec_3Lorsque l’on cligne moins des yeux, la sécheresse oculaire apparaît, l’eau des larmes s’évapore et les terminaisons nerveuses de la cornée sont plus exposées à l’air ambiant, ce qui provoque comme symptômes, une sensation de corps étrangers, une sensibilité accrue à la lumière, des rougeurs et paradoxalement des larmoiements. La photophobie (sensibilité à la lumière) peut aussi augmenter, ainsi la concentration diminue et le travail sur écran devient plus difficile.

Pour éviter les inconforts et les dysfonctionnements liés à la sécrétion lacrymale, il est préférable de suivre les conseils suivants:

– Pour les porteurs de lunettes et les presbytes, (soit à partir de la quarantaine), de porter ses lunettes ou ses lentilles de contact pour la vision sur écran.

– Il est important de bien cligner et d’essayer de ne pas fixer son ordinateur sans interruption soit de faire des micro pauses pour les yeux.

– De s’aménager un espace de travail respectueux des yeux et favorable aux bonnes conditions ergonomiques.

– L’écran doit être éloigné des yeux au moins d’une longueur de bras et se trouver légèrement en-dessous de la ligne du regard.

– Pour l’éclairage, veillez à ce que la lumière ne soit pas éblouissante, que le contraste soit suffisant et qu’aucune source lumineuse ne se reflète sur l’écran.

– Le contraste et la luminosité de l’écran doivent aussi être réglés au mieux.

– les filtres «blue-blocker» atténuants la lumière bleue des écrans, tablettes et smartphones, sont vivement recommandés. Ils ont un effet soulageant et reposant.

– Du fait que l’air ambiant assèche le film lacrymal il faut veiller en outre à une humidification suffisante du local. Ce qui peut être problématique dans les pièces climatisées et surtout durant les périodes de chauffage. Cependant on peut améliorer son environnement de travail en aérant régulièrement et en utilisant des humidificateurs.

– Les courants d’air dus aux climatiseurs ou aux ventilateurs sont à proscrire.

– Boire beaucoup d’eau est également important car l’apport de liquide est très important pour le système lacrymal.

Les mesures de soins oculaires tels que humidifier ses yeux ainsi que les soins des paupières avec une serviette chaude suivi d’un massage doux sont très importants. Parfois une petite séance de «Palming» suffit à soulager un inconfort, on procède en se frottant les mains jusqu’à ce que les paumes soient chaudes puis en les appliquant doucement sur les yeux fermés.

Après une séance trop intense sur l’ordinateur, fermer les yeux, les pincer et les rouler dans toutes les directions peut aussi aider.

Une large palette de larmes artificielles et de produits pour les soins des paupières est disponible dans le commerce, nous nous ferons un plaisir de vous guider dans le choix du traitement approprié.

 

La sécheresse oculaire appelée également «conjonctivitis sicca» est la maladie oculaire la plus répandue. Le travail à l’écran mais aussi la ménopause, la prise de médicaments, la contraception orale, les antihistaminiques, les bêtabloquants, les antidépresseurs, les maladies thyroïdiennes, les rhumatismes, le diabète et l’inflammation du bord libre des paupières peuvent être les raisons des sécheresses oculaires.

Chez Art’Optique à Payerne vous trouverez les réponses à vos questions, venez nous trouver !LOGO_Lunette

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Des outils de développement personnel en livre audio

Prendre un nouveau départ dans votre vie avec la PNL (programation neuro linguistique)

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Auteur et narrateur : Valéry Comte – Directeur de l’école de PNL de Lausanne

Nombre de Chapitres : 18 | Durée : ~180 minutes
Edition : Ecole de PNL de Lausanne ©

Ce livre audio, correspond à l’équivalent théorique de la formation  » Les Bases de la PNL » de l‘Ecole de PNL de Lausanne animée par Valéry Comte.


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Les chapitres présentés sont :

Chapitre 1 – Les origines de la PNL
Chapitre 2 – Les 4 piliers de la PNL
Chapitre 3 – Devenir acteur de sa vie
Chapitre 4 – Les objectifs
Chapitre 5 – Les critères de l’objectif
Chapitre 6 – L’énergie personnelle
Chapitre 7 – Les marques d’attention
Chapitre 8 – Les états internes
Chapitre 9 – Le spectre émotionnel
Chapitre 10 – L’échelle des états
Chapitre 11 – Les ancrages
Chapitre 12 – L’auto ancrage
Chapitre 13 – La communication
Chapitre 14 – L’écoute active
Chapitre 15 – Le nœud et la boucle relationnels
Chapitre 16 – Le rapport
Chapitre 17 – Les besoins
Chapitre 18 – Le mot de la fin


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Des mots pour le dire….

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VOTRE FEUILLETON SUR LE BLOGUEUR, 8ème épisode

LE VICAIRE, BLAISE, AGNÈS, SA MIE et JUSTIN DEMIERRE.

Blaise avait le front humide de sueur. Il était tout pâle. Il semblait malade. Avant de passer chez sa mère pour finir les cartons, il voulait se rendre à l’église. Ne pas changer les habitudes. Les habitudes sont réconfortantes, rassurantes. Les habitudes endorment les esprits et évitent les questions. Il fallait qu’il organise les choses avec lucidité et intelligence, mais il ressentait de l’angoisse. Tous ces changements avaient eu pour effet de le fragiliser. Le déménagement. Vivre enfin seul, sans sa mère était une épreuve. Il devait penser à tout. Et en plus il devait encore penser à elle. Organiser son déménagement. Préparer les cartons. Répondre aux curieux qui s’inquiétaient pour elle.

  • Merde maman, tu fais vraiment chier. Maintenant, je dois tout faire ! C’est insupportable. C’est fatiguant.
  • Tu vas y arriver, mon chéri. Garde ton calme.
  • Comment veux-tu que je sois calme alors que tout le monde me demande de tes nouvelles.
  • Tu n’as qu’à faire comme on a dit. Je suis partie en France rejoindre ma famille et passer du temps en leur compagnie.
  • Je crois avoir dit que ta sœur avait un cancer.
  • Un cancer. C’est bien. Les gens sont compatissants avec la solidarité familiale.
  • Bon. J’envoie tes affaires dans un box à Aix. Comme ça, tu auras tes affaires à portée de mains.
  • C’est une excellente idée. Envoie-moi tout ce que je possède. Garde les meubles et loue la maison. Tu as ma procuration pour la banque. Tout va bien, mon chéri.
  • Oui, maman. C’est une excellente idée. Je me sens apaisé. 

Blaise se sentait mieux. Il respirait régulièrement, ses vêtements étaient propres. Il se tenait droit et son anxiété avait presque disparu. Il se sentait toujours mieux lorsqu’il parlait avec sa mère. Affronter le monde n’était pas chose simple, mais il se sentait capable d’y arriver. Il sifflotait tout en se rendant à l’autre bout de la rue. En arrivant devant l’église quelques personnes attendaient avant de s’introduire à l’intérieur. Il y avait Agnès et sa maman qui parlait avec le vicaire et il y avait aussi ce type qui le regardait droit dans les yeux. Blaise n’aimait pas ce type, comme s’il allait lui porter malheur.
Justin salua par un hochement de tête le vicaire, Agnès et sa mère et s’approcha ostensiblement de Blaise qui tourna la tête pour éviter de croiser son regard.
Le vicaire interpella Justin.

  • Capitaine, vous vous êtes installé dans le quartier.
  • J’aime bien le coin, Monsieur le vicaire, j’aime bien le coin.
  • Vous allez participer à la réunion ?
  • Si Dieu le veut.

Agnès prit la parole et s’adressa au capitaine Demierre.

  • Bienvenue, Monsieur. Nous sommes toujours heureux d’accueillir de nouveaux frères.

Justin hoche la tête, les mains dans les poches.

  • Oh vous savez Mam’zelle, moi j’ai pas de frère. Ni dans la foi, ni dans la vie.
  • Dans ce cas, vous avez vraiment bien fait de venir.

Apercevant Blaise, Agnès l’interpelle.

  • Oh Blaise, je suis contente de vous voir.
  • Merci. Moi aussi je suis content de vous voir. Vous allez bien ?
  • Oui oui. Et votre maman ? Comment va-t-elle ?
  • Le capitaine Justin Demierre s’approche en ajoutant :
  • Blaise ? Blaise Jacquet ? Vous êtes le fils de Rosemarie Jacquet ?
  • Bonsoir Monsieur… ?
  • Oh, excusez-moi. Il sort sa plaque et la montre à Blaise.
  • Capitaine Justin Demierre, gendarmerie cantonale. Bonsoir. Il fourre sa plaque dans la poche et ajoute. Alors comme ça, c’est vous le fiston de Madame Jacquet ?
  • Vous connaissez ma mère ?
  • Non, non. Jamais vue. Justement. J’aurais bien aimé la rencontrer.
  • Et je peux savoir pour quelle raison vous souhaitez rencontrer ma mère ?
  • Non. Vous pouvez pas.

La mère d’Agnès s’interpose entre les deux hommes.

  • Blaise, dites à votre maman que ça me ferait tellement plaisir qu’elle accepte de venir prendre le thé chez nous la semaine prochaine. Qu’en dis-tu Agnès.
  • Oui, Ma Mie. C’est une bonne idée. Vous pourriez l’accompagner Blaise et on pourra jouer aux cartes.

Blaise sent une bouffée de chaleur l’envahir. Comment se débarrasser de tous ces curieux ?

  • Oui, c’est une bonne idée et je suis sûre que maman en serait ravie. Malheureusement, elle est absente depuis 15 jours déjà et selon notre dernier échange téléphonique, elle va prolonger son séjour.
  • Oh comme c’est dommage. Vous êtes malgré tout notre invité, s’écria Agnès. N’est-ce pas ma Mie ? Blaise pourrait passer mercredi soir ?
  • Oui, mercredi c’est très bien, acquiesça sa mère. Vous n’avez qu’à venir pour 19h30 et nous partagerons un modeste repas avant de jouer aux cartes.

Blaise sourit poliment et déclina l’invitation.

  • Je regrette, mais cette semaine je n’ai pas une soirée de disponible. Nous en reparlerons à la prochaine réunion. En tout cas Mesdames, je vous remercie et transmettrais vos messages à ma chère maman.

Le capitaine Justin Demierre fouilla dans ses poches et en tira une carte de visite toute chiffonnée. Tout en la repassant avec ses gros doigts il dit à Blaise :

  • Faites donc ça. Transmettez à Madame votre mère les salutations de ses amies et pendant que vous y êtes, dites-lui de m’appeler à ce numéro.
  • Mais elle voudra savoir ce que vous lui voulez.
  • Elle aura qu’à me passer un coup de fil. Vous inquiétez pas jeune homme. J’lui veux pas de mal à votre maman.

Blaise mit la carte dans sa poche, salua en hochant la tête entra dans l’église et se dirigea directement vers le confessionnal.

Il s’agenouilla devant le grillage en attendant que le vicaire ouvre le portillon.

  • Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dit le vicaire
  • Amen, susurra Blaise.
  • Ce type, le capitaine Demierre, il m’inquiète.
  • Moi aussi Benoît. Je crois que c’est moi qu’il veut. J’ai peur.
  • Il faut rester discrets. Ne m’envoie plus rien et détruis tous les CD que tu as. Il ne faut prendre aucun risque.
  • Compte sur moi et toi fais pareil. Tu détruis tout. Absolument tout.
  • Et ta mère ? Comment va-t-elle ?
  • Bien. Elle va bien. Qu’est-ce que vous avez tous avec ma mère ? dit-il visiblement irrité.
  • Doucement. Je te rappelle que tu es en confession.
  • Bon je sors.

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Sur le parvis, les autres attendaient leur tour pour entrer au confessionnal. En passant devant le groupe, Agnès lui sourit.

  • Bonsoir Agnès. 
  • Bonsoir Blaise. A bientôt.
  • Je m’en vais aussi, dit le capitaine Demierre. Bonne soirée à tous.
  • Vous partez sans aller vous confesser, capitaine ?
  • Ça s’rait trop long. Je vous laisse la place.

Tout en soulevant son chapeau en signe de  salutations, il emboîta le pas à Blaise.

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VOTRE FEUILLETON SUR LE BLOGUEUR, 7ème épisode

WU ET JÉRÔME

Jérôme se sentait bien. La journée s’annonçait splendide. C’était lundi. Jérôme aimait le lundi. Le lundi c’était le début de la semaine. Le début de l’enthousiasme. Comme chaque jour il irait travailler. Jérôme aimait son travail. Mais aujourd’hui il avait un projet. Il passerait chez le fleuriste pour choisir un bouquet qu’il souhaitait faire livrer. Faire livrer des fleurs à Wu lui était apparu comme une idée de génie. Les fleurs feraient le premier pas et ainsi il sera très vite fixé sur ses chances de réussite.

Wu était entrain de penser à son frère et à leur sinistre relation lorsqu’elle entendit la sonnerie de la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? Elle n’attendait personne. Elle n’en croyait pas ses yeux. Le bouquet était si gros, qu’elle ne voyait même pas le visage du livreur. Elle prit les fleurs, remercia le livreur en lui donnant une petite pièce et se dirigea à la cuisine pour trouver un vase approprié. Elle ouvrit l’enveloppe et lu le texte :

« N’ayant pas le courage de vous aborder, j’utilise ces quelques fleurs en guise de bouclier. Accepteriez-vous un dîner ? » Jérôme, le voisin d’en face  oui ou non au 0795189340

Elle sourit et déposa délicatement les fleurs afin de les arranger dans son plus beau vase. C’était un bouquet blanc, tout en douceur et en subtilité.

mine-de-rien-ch-7emeepi-fleurWu n’avait jamais reçu de fleurs, ni d’invitation aussi charmante. Elle visualisait très bien le voisin d’en face. Jérôme était plutôt bel homme et elle n’arrivait pas à croire qu’il puisse avoir envie de la séduire.Elle aussi l’avait remarqué mais jamais elle n’aurait osé imaginer l’approcher de plus près. Elle se sentait heureuse, joyeuse. Elle avait envie de chanter et de préparer un gâteau à son grincheux de frère. Et pendant qu’elle y était, elle en ferait un autre pour Mme Jacquet. La vie lui semblait tellement plus belle depuis qu’elle avait lu la carte de Jérôme. Elle voulait partager sa joie en offrant de la joie à son tour. Elle n’était pas amoureuse, du moins pas encore. Mais ce sentiment de légèreté de l’être était une émotion rare pour Wu. Elle n’arrivait même pas à se souvenir la dernière fois qu’elle s’était sentie envahie par cette douceur de l’âme. Il fallait écrire le « SMS » à Jérôme. Elle se demandait si elle devait le faire tout de suite ou attendre un peu. Ne jamais se précipiter, jamais. Elle était maîtresse en matière de retenir sa spontanéité en toutes occasions. C’était un dysfonctionnement instinctif. Donc elle décida rapidement de ne pas répondre avant la fin de la journée.

De toute façon la journée passerait vite car elle avait un « fourmilion » de choses à faire. D’abord elle voulait passer chez Madame Jacquet, une autre voisine. Wu était un peu inquiète à son sujet. Il y avait quelques semaines qu’elle n’avait plus croisé sa voisine. Comme il s’agissait d’une femme d’un certain âge, Wu pensait qu’il serait juste de passer chez elle prendre de ses nouvelles et offrir son aide si nécessaire. Peut-être que Mme Jacquet se sentait peu bien et qu’elle apprécierait que quelqu’un lui fasse les courses ou un peu de ménage. Il y avait déjà quelques jours qu’elle y pensait. Si elle ne s’était pas manifestée plus vite c’est parce qu’elle avait vu son fils lui rendre visite au moins les deux dimanches précédents. Si son fils passait, c’est forcément que la situation n’est pas dramatique. Mais Wu, voulait quand même aller demander à sa voisine si elle pouvait lui être utile. Lui dire qu’elle avait remarqué son absence à la messe du dimanche. Lui offrir son aide et son amitié.

Wu avait préparé une tarte pour son frère et décida de passer chez Virgile avant d’aller chez Mme Jacquet. Elle sonna chez son frère, le cœur léger, pour une fois. Aujourd’hui aucune angoisse à l’idée de se faire clasher une fois encore.

  • Que veux-tu ? dit-il d’un ton bougon en ouvrant la porte.
  • Je t’ai apporté une tarte aux abricots, répondit-elle tout en sourire.
  • Tu as l’air de bien bonne humeur.
  • Je le suis, Virgile. Je me sens heureuse et légère.
  • Ça te va bien. Il prend la tarte. Merci et salut.
  • Salut. A très vite.

Wu n’en revenait pas. Virgile avait presque été agréable. Décidément, cette journée était magique. L’amour appelle l’amour. La haine appelle la haine.
La maison de Mme Jacquet se trouvait au coin de la rue. Elle s’y rendit le cœur en joie. Au moment de traverser la rue, elle aperçut du coin de l’œil une silhouette connue. Son cœur s’arrêta de battre une seconde. C’était Jérôme. Il rentrait chez lui et à n’en pas douter, il ne l’avait pas vue. Elle en était soulagée et continua sa route en direction de la maison de Mme Jacquet. Arrivée devant la porte elle sonna. Pas de réponse. Alors elle frappa, puis finit par appeler doucement et de plus en plus fort :

  • Mme Jacquet. Mme Jacquet, vous êtes là ? C’est Wu, votre voisine.
  • Je peux entrer Mme Jacquet ? Vous êtes là ? Elle tapa plus fort contre la porte.
  • Mme Jacquet. Ouvrez-moi. Vous allez bien ? Vous n’avez besoin de rien ? Répondez-moi .

Un homme s’approcha discrètement d’elle par derrière. Elle sursauta.

  • Vous cherchez Mme Jacquet ?
  • Oh, mon Dieu ! Vous m’avez fait peur ! Qui êtes-vous ?
  • Et vous ?
  • Ça ne vous regarde pas.
  • Scusez-moi, M’dame. Je me présente. Cap’taine Justin Demierre de la gendarmerie cantonale. Il lui montre son matricule.
  • Oh ! vous êtes de la police. Il est arrivé quelque chose à Mme Jacquet ?
  • Je ne sais pas. À vous de me le dire. À quand remonte votre dernière rencontre avec   Mme Jacquet ?
  • Euh ! Je ne sais plus trop. Deux semaines, peut-être trois. J’ai préparé une tarte pour elle. Ne la voyant plus ni passer dans la rue ni venir à la messe le dimanche matin, je voulais savoir si tout allait bien pour elle.
  • C’est gentil ça. Je ne crois pas qu’un de mes voisins s’inquiéterait s’il ne me voyait plus pendant deux ou trois semaines.
  • Oui… mais ici c’est un petit quartier. On se connaît et on s’intéresse les uns aux autres.
  • Mais bien sûr ! Un quartier parfait. Habité par des gens au-dessus de tout soupçon.
  • Que voulez-vous dire Capitaine. De quoi pourriez-vous bien me soupçonner ?
  • Allez savoir ?
  • Vous savez quelque chose au sujet de Mme Jacquet ? Elle va bien ?
  • Je ne sais pas si elle va bien mais à ma connaissance, elle n’est pas là.
  • Ah bon ! Elle est partie en vacances ?
  • Ça non plus je ne saurais le dire. Il y a des gens qui s’en vont et on n’arrive jamais à savoir ni où ils vont ni pourquoi ils s’en vont.
  • Capitaine, je vous trouve bien mystérieux.
  • Mademoiselle, le mystère, ça rend la vie excitante. Allez, rentrez chez vous et mangez votre tarte.
  • Je vais peut-être même la partager avec quelqu’un.
  • Faites donc ça. Vous privez surtout pas, la vie est courte.
  • Si vous apprenez quelque chose sur Mme Jacquet, venez me le dire. J’aimerais avoir de ses nouvelles.
  • J’y manquerais pas. J’passerais vous voir, ça me donnera l’occasion de déguster une part de tarte.
  • Venez quand vous voulez, j’en ai toujours une de prête !

Wu sourit. Elle se sentait toujours d’humeur joyeuse et comme Mme Jacquet était sûrement bel et bien en France, auprès de ceux qui lui sont chers, tout était pour le mieux. Elle pouvait maintenant penser à elle. D’abord répondre à Jérôme. De retour chez elle, elle prit place dans son fauteuil préféré, tira son portable de son sac et s’installa confortablement. Elle composa le numéro et rédigea en lettres majuscules le OUI qui lui mettait le sourire aux lèvres. Puis elle appuya sur « envoyé ».
Quelques secondes à peine plus tard, son téléphone vibra. C’était Jérôme. Son cœur se mit à battre plus fort. Elle n’osait pas répondre. Qu’allait-elle dire.

  • Allo ?
  • Allo. Bonsoir. C’est Jérôme. J’ai reçu votre réponse.
  • Oui et moi, j’ai reçu votre bouquet. Il est magnifique. Je vous remercie.
  • Non, ce n’est rien. Alors vous êtes d’accord pour un dîner. Je vous propose samedi soir. Je viendrais vous chercher à 19 h 30 et nous irons manger à la Croix-Blanche.
  • Oh, à la Croix-Blanche. C’est un restaurant qui a grande réputation.
  • Oui, je crois qu’on y mange très bien.
  • Bien.
  • Bien. Je suis content.
  • Je suis contente aussi.
  • Bien.
  • Bien. Alors à samedi Wu.
  • A samedi Jérôme.

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